Huguette Izobimpa, une fierté pour l’Université du Lac Tanganyika et tout le Burundi

Réputée amoureuse de l’art, l’université du Lac Tanganyika a su élever et propulser ses jeunes talents en leur donnant un espace pour s’exprimer en tout épanouissement. Huguette Izobimpa qui y est une ancienne étudiante est une slameuse qui fut boostée par la passion de l’université de faire éclore ses jeunes. Son passage à l’université restera un de ses meilleurs souvenirs.

Motivée par la bonne réputation de l’université du Lac Tanganyika, Huguette Izobimpa se fait inscrire dans la faculté des sciences sociales et politique pour l’année académique 2014-2015. Elle opte pour la communication organisationnelle. La jeune slameuse de 20 ans est inconnue du grand public mais le talent est là. La culture étant une de ses marques, l’université organisa des événements qui permirent à Huguette et à d’autres étoiles montantes comme elle de sortir de l’ombre.

Son ascension

 « L’université du Lac Tanganyika est une université avec des professeurs qui aiment l’art. Beaucoup d’activités pouvaient naitre et nous permettre d’explorer nos talents. Grace à l’université du Lac Tanganyika, j’ai pu sortir pour la première fois hors du pays et pour un prestigieux événement au Congo. On y a fait de belles découvertes, des échanges intéressants, du slam avec nos frères et du sport avec notre équipe. J’en garde de bons souvenirs. » nous confie Huguette

Quelques années après ses débuts à l’université du Lac Tanganyika, un nom commença à circuler sur la toile burundaise : Huguette Izobimpa. Le slam c’est sa passion. Elle enchaine événement sur événement en faisant vibrer les mots sur scène pour passer ses messages avec son « langage pensé et non un langage passé » (pour reprendre les mots de son texte « la femme que je veux être »). Championne nationale pour l’année 2019, elle représente le Burundi sur le plan continental à plusieurs reprises. A chaque fois, l’ULT a soutenu la championne qu’elle considère toujours comme sa fierté comme l’atteste la Secrétaire général Monique Kayibanda « c’est notre devoir de soutenir nos étudiants. Un talent comme Huguette est une chance pour l’université qui l’a vue éclore. On a accepté de l’accompagner pour montrer à toute cette jeunesse qu’il faut croire en soi. La culture c’est ce qui manque cruellement à la jeunesse pour se forger une personnalité. En aidant Huguette, on participe au développement du pays de plusieurs manières puisqu’après tout là où elle va, c’est notre nation qu’elle représente. Et il faut bien noter que Huguette est sortie meilleure de sa promotion. C’est une façon d’aider nos futurs cadres du pays à s’épanouir ».  

« Ils ont cru en moi et je leur serai toujours reconnaissante »

Devenue championne de slam poésie au Burundi en 2018, Huguette reçoit l’opportunité d’aller représenter son pays dans la coupe d’Afrique de slam poésie au Tchad. Bien qu’à cette époque elle avait terminé son cursus académique, l’université du lac Tanganyika ne l’a pas laissée tomber. « Pour le Tchad, j’avais terminé [mon cursus académique : ndlr] mais le passeport que j’y ai amené c’est l’ULT qui m’a aidée à le recevoir. » renchérit la jeune slameuse sourire sur le visage. « Ils ont cru en moi et je leur serai toujours reconnaissante. » ajoute-t-elle.

La plus-value d’être à l’ULT

C’est toujours bien d’être au bon endroit et au bon moment. Huguette l’a expérimenté pas une ou deux fois. « Le fait de me sentir soutenue financièrement des fois et moralement souvent par mon université a nourri une confiance en moi-même. C’est comme si je me sentais utile deux fois à ma société grâce à ce que j’apprenais en cours et en même temps grâce aux différentes expériences artistiques qui me forgeaient. » reconnait Mademoiselle Izobimpa.

A la question de savoir que si elle devrait refaire son choix d’université au Burundi elle choisirait toujours l’ULT, Huguette, d’un air convaincu, répondit : « avec plaisir ». Aujourd’hui, Huguette Izobimpa fait partie du collectif « Jewe slam », un collectif de jeunes slameurs qu’elle a rejoint après s’être fait remarquée et dont elle est l’une des grandes figures. Son rêve est de créer un espace à la fois culturel et professionnel pour aider les slameurs à aller plus loin.

 

Arsène NGABIRANO

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