Du scientifique à la charité , science avec conscience.

L’Université du Lac Tanganyika a effectué une visite caritative aux orphelinats à Bubanza. Les responsables des deux orphelinats saluent l’initiative et la Direction de l’Université promet de continuer dans le même sens.
La jeunesse, une médaille à double revers
La jeunesse serait responsable de tout malheur issu de sa décision en matière de la participation politique. Selon Me Pascal NTAHONKURIYE, l’intolérance politique affichée par les jeunes constitue un obstacle de leur propre développement.
LA FÉDÉRATION POUR LA COORDINATION D'ENSEMBLE
La journée du jeudi 29 Novembre 2018 a marqué l’Université du Lac Tanganyika par la mise sur pied d’un organe de facilitation pour l’organisation des événements culturels au niveau des associations,  clubs et mouvements religieux qui œuvrent  au sein de ladite Université.
Une semaine d’entreprise à la portée des étudiants
En collaboration avec l’Agence Universitaire de la francophonie, le club d’entrepreneuriat de l’Université du Lac Tanganyika organise une semaine d’entreprise sous le thème «  la jeunesse est responsable de son avenir ». Cet événement a débuté ce lundi 11 et prendra fin jeudi 16 juin 2018.
L’Université Lac Tanganyika invitée à l’Université Catholique de Bukavu pour célébrer la Journée internationale de la femme

C’était vendredi 16 Mars 2018 qu’une délégation de l’Université du Lac Tanganyika composée d’un groupe d’Etud

La protection sociale en Afrique: Entre modèles classiques et réalités socio-économiques
Les systèmes de protection sociale des pays africains sont presque tous construits sur le même modèle classique occidental, dit Bismarckien. Ils essayent de prendre en charge des risques liés au travail, à la vieillesse, à la santé et à la famille. Or, ces modèles ne sont pas toujours adaptés aux réalités du continent africain par-ce que pensés dès le départ pour les Etats-providence. Cet article essaye donc de montrer ce dysfonctionnement structurel entre mo-dèles classiques de protection sociale et contextes (social, politique, économique et culturel) africains en s’appuyant sur des problèmes majeurs que sont la structuration des régimes, leur organisation, fonctionnement et financement, ainsi que l’environnement sociopo-litique (gouvernance, corruption).
Célébration de la journée internationale de la femme à l’Université du lac Tanganyika :Un événement festif et riche en réflexion
L’Université du Lac Tanganyika en collaboration avec sa Miss, Gale IRAKOZE et ses deux dauphines, a organisé le 8 mars 2018, un événement pour célébrer la journée mondiale de la femme dans ses enceintes. L’événement a vu la participation du Recteur de l’Université, le Professeur Evariste NGAYIMPENDA. Une conférence sur la condition de la femme, un concours débat, du slam et bien d’autres activités culturelles en l’honneur de la femme, ont agrémenté la journée.
POUR UNE FIDELITE DE L’ETAT A SON PROPRE CONCEPT, L’INCONTOURNABLE APPORT DE L’OPPOSITION ET DE LA SOCIETE CIVILE
Personne n’a jamais vu l’Etat et pourtant il est sur les lèvres de tous comme de quelque chose dont on a à suffisance fait le tour. On lui adresse des critiques, on ne tarit pas d’idées contradictoires à son propos, sorte de délire parfois collectif venu se sédimenter dans les cœurs à la suite de l’expérience qu’on en eue. Tout se passe comme s’il avait réussi à se rendre concret à travers l’éventail des services rendus ou de la maltraitance administrée.
LA PART DE LA SOCIETE CIVILE COMME SENTINELLE DE LA VERITE ET DE L’INTERET COMMUN
Une différence de nature se dresse entre la Société civile et l’Etat. Pendant que la première s’occupe et se préoccupe du politique, c’est-à-dire que le Bien commun, l’Etat s’occupe et se préoccupe de la politique. En conséquence deux choses seront souvent prises en otage par les gens au pouvoir : la vérité et l’intérêt commun. Une remarque s’impose au départ : autant l’Etat de droit se définit-il de manière externaliste par la gouvernance mondiale, autant la société civile semble subir la même approche. Rien de surprenant en ça du moment que les ingénieurs sociaux de la gouvernance mondiale intègrent notre citoyenneté dans celle du monde faisant dépendre celle-ci de celle-là. A la citoyenneté du monde nous naissons, à celle de chez nous, nous devenons. Ainsi donc, comme pour répondre à la concertation entre les États dans le cadre des institutions internationales[1], il s’est constitué à l’échelle planétaire une solidarité entre les sociétés civiles. Comment ne pas se demander : ces deux phénomènes que sont la réunion des États à travers les institutions internationales et la coordination croissante des mouvements de la société civile à l'échelle mondiale, ne sont-ils pas peut-être le répondant du processus d'unification du monde qui s'est brutalement accéléré avec la chute du mur de Berlin ? La reconnaissance de l'unité de ce processus historique n’incite-t-elle pas logiquement à s’interroger sur la légitimité de la méfiance qui se constate par moment entre les deux niveaux de l'existence collective que sont l'État et la société civile. Comment peut-on justifier leur hostilité dans la conscience politique moderne ? [1] L'exemple des mouvements de défense des droits de l'homme illustre bien ce point. L'Afrique s'est récemment dotée d'une Union Inter-africaine des Droits de l'homme qui coordonne les relations de Ses ONG avec celles des autres continents. La société civile se comprend de nos jours comme un ensemble formé par des agents de la vie publique comme les organisations de défense des droits de l'homme, les associations culturelles, les autorités religieuses, les intellectuels, etc. Impossible d’en saisir exhaustivement l’extension. Il en est ainsi parce que la société civile se compose d'individus et de groupes attachés en priorité à leur sort particulier. Notons que ce n’est pas parce que la vie collective leur apparaît bonne en elle-même qu’ils se mettent ensemble, c’est parce qu’ils la sentent au contraire menacée. Le lien qui les unit n'est pas en lui-même un but, une médiation pour une fin qu’on ne saurait non plus désigner avec précision tant les besoins sont-ils variables dans le temps selon les circonstances et les conditions auxquelles ils sont tout le temps confrontés. Mais le chemin y conduisant passe nécessairement par cette chaîne entre les individus que nous appelons société civile. Imaginez-vous que ce qui s’appelle Etat, c’est cette même société civile seulement politiquement organisée[1]! Si l’on entend par politique ( au féminin), « l’ensemble des efforts que l’on fait en vue de participer au pouvoir, ou d’influencer la répartition du pouvoir soit entre les Etats ou entre les divers groupes à l’intérieur d’un même Etat »[2], une organisation est politique quand elle vise la conquête du pouvoir, sa répartition, sa conservation, son transfert. Toute la différence est donc là que finalement la société civile existe pour la défense de l’intérêt commun, ce que l’Etat court précisément le risque d’oublier, pressé qu’il est de conserver ses acquis contre les forces endogènes qui les menacent. Or, s’il est vrai qu’elles les menacent et qu’en cela elles trouvent l’assentiment et l’appui du peuple, n’est-ce pas à cause de cette négligence très coupable et irresponsable du Bien commun? [1] THONNARD, Précis de philosophie, n°1133, p. 1402 [2] Max WEBER, Le savant et le politique, On perd de se soucier du Bien commun pour ne se soucier que des biens personnels, principalement le gain journalier. « Devant l’or et l’argent, les gens sont prêts à rendre n’importe quel service noble ou ignoble, commettre toute action pie, impie ou pleinement infâme sans aucun scrupule»[1] pourvu qu’on ait de quoi s’offrir, poursuit Platon, les plaisirs du manger, du boire ou de la basse volupté. Si telle est la situation, il faut que les hommes aient de bonnes lois et que la Justice veuille bien sévir contre toute violation, autrement aucune différence avec les animaux. L’Etat sera le premier à s’y conformer, car plus que tout autre, les hommes du pouvoir sont enclins à oublier plus facilement le devoir de fidélité qui les lie à l’intérêt général. Il est de leur misérable nature, de poursuivre la convoitise du plus avoir et de l’activité égoïste, pendant qu’elle fuit misérablement la peine et poursuit déraisonnablement le plaisir. Le poids de l’intérêt personnel étant lourd, on ne peut pas croire que les dites lois ne seront pas taillées à leur mesure ou que quand bien mêmes elles seraient propres, la justice ne soit pas esclave de l’exécutif. Responsabilité échoit donc à la Société civile de devoir, au nom du peuple et en son nom propre, dénoncer. [1] PLATON, Les lois VIII, 831c La définition convoquée ci – haut pour dire ce qu’est la politique semble s’inspirer de Machiavel. Dans son livre Le Prince, voici, en effet, les questions qui le préoccupent : quelle est l’essence des principautés, comment on les acquiert, comment on les maintient, et pourquoi on les perd ? Pour répondre à ces questions, il interroge les faits. Il trouve qu’au vu de l’incommensurable distance qui sépare le vécu et la manière dont on devrait vivre[1], la politique se doit de divorcer avec la morale : « L’amoralisme n’est pas un vice mais un impératif vital pour la conservation de l’Etat »[2]. L’important c’est d’obtenir le pouvoir, de l’exercer, de réussir à le conserver et de se conserver par tous les moyens y compris donc le mensonge, un mot que n’aime pas Machiavel. Et en cela il a raison. Le mot est trop plat pour l’excellente dignité et pompe que revêt l’art politique. Il s’agit d’être Renard. Le renard ne ment pas, le renard ruse. Il s’agit de simulation et de dissimulation, « surtout face aux gouvernés qui ont besoin de croire à la bonne foi de leurs gouvernants »[3]. [1] N. MACHIAVEL, Le Prince, XV [2] Roger-Gérard SHWARTZENBERG, La politique mensonge, p.22. [3]Idem Alors, nous pouvons comprendre ceci : bien que la vérité soit quelque chose de beau et de bon, « le métier du politicien ne tolère pas toujours qu’on la dise »[1]. Ce qui implique que la vérité en politique n’est pas de grand statut, elle est sans cesse soumise aux manœuvres du pouvoir. Quel politicien nous refusera qu’il caricature, de temps en temps et à dessein, les faits ; qu’il en cache, contourne, déforme très habituellement la vérité sans en ressentir le moindre remords ? Et pourtant avons-nous droit à ce recours ? Le peuple nous ayant cédé par confiance le soin d’administrer la chose publique (Régime démocratique), ne devrions-nous être accusés d’un abus de confiance ? La démocratie, à ce que je sache, est une fiducie. Comment évaluera-t-il notre travail à base du faux et usage de faux ? Dans son livre La connaissance inutile, Jean-François REVEL affirme que la démocratie se condamne elle-même à mort si les citoyens sont condamnés à se prononcer dans l’ignorance de la réalité. [1] M. WEBER, Le savant et le politique, p. 28. Reste que le peuple se fasse le devoir d’y remédier, en récompensant la vérité, en réprimant le mensonge. Qu’il soit alors vigilant. A la base de cette vigilance, la conviction que la vérité, bien qu’elle ne soit pas toujours bonne à dire, fait partie tout de même partie de nos droits. Aussi saluons-nous avec grande reconnaissance et encouragement l’œuvre énorme et engagée de la Société civile Burundaise à rechercher l’information, à s’en donner les moyens par les mass-médias devenus un réel quatrième pouvoir. Reste de travailler juridiquement pour leur indépendance pour que plus jamais ils ne soient torpillés par les tortionnaires toujours possibles du pouvoir.
LA DEMOCRATIE COMME PROBLEME ET COMME SOLUTION AU BURUNDI
Je ne travaille pas du tout dans le sens de bafouer la démocratie. On ne corrige pas la démocratie en la bafouant. Comme l’indique Aristote, on la corrige en appelant à plus de démocratie.