QUAND LES JEUNES SE TOURNENT LE REGARD

UNIVERSITE DU LAC TANGANYIKA

La jeunesse ne doit pas chercher la solution de leur problèmes ailleurs, elle détient la clef d’un Burundi idéal et une astuce est simple : la gestion pacifique des conflits et la tolérance politique. La situation économique serait racine de tout maux. Tel était le thème central de la conférence débat organisé par le club  les Amis de Pierre Bourdieu de l’ULT  ce vendredi 07 Décembre 2018, dans la salle des conférences de l’ULT.

Les jeunes constituent la majorité de la population burundaise, la jeunesse burundaise devrait être active est participative dans la vie du pays mais paradoxalement, elle n’est que arme et bouclier des hommes politiques  Burundais. La situation se présente ainsi, alors que  la résolution 2250 du conseil de sécurité des Nations Unies adopté le 09 Décembre2015, exhorte les Etats d’intégrer les jeunes dans les instances de prise de décision, dans le but de valoriser leurrôle prépondérant dans la prévention et la gestion pacifique des conflits. La participation politique des jeunes burundais va de pair avec la violence qui s’observe avant, pendant et après les élections. Il semble difficile de ne pas admettre que cette catégorie des gens perd petit à petit sa potentialité

Le rôle de lajeunesse dans la construction du Burundi de demain par la gestion pacifique des conflits et la tolérance politique, tel est le thème d’un débat conjointement animé par Robert RANGUZA et Clément Robert NDIKUMAGENGE, deux finalistes de la science politique à l’Université du Lac Tanganyika, sous l’organisation du Club LES A MIS DE PIERRE BOURDIEU de l’ULT.

Dans le monde et particulièrement en Afrique, la jeunesse subit une forte manipulation des hommes politiques. La précarité de leur situation financière,  leur auto sous-estimation vis avis de leur capacité de la gestion des affaires publiques, et la redistribution des ressources  faite par les politiciens soit pour blanchir les fonds publics pillés  soit  pour décourager l’activité des jeunes seraient à la base des maux dont souffre la jeunesse africaine dans leur participation politique.

Les deux conférenciers convergent sur l’idée que « La jeunesse est à la fois bonne et mauvaise conception de la société ».Toutefois,  certains participants voient que la violence des jeunes est justifiée par le refus des politiques au peuple de faire une révolution pacifique. Un participant reprend les propos de MLK « Ceux qui rendent la révolution pacifique impossible, rendront la révolution violente inévitable »

Selon la théorie d’un autre étudiant, quand l’Etat n’est plus capable d’accomplir sa mission de satisfaire les besoins du peuple (y compris les jeunes), ces jeunes forment une milice forte et difficile à gérer et les autorités politiques perdent le contrôle.

« Les jeunes doivent comprendre qu’ils doivent travailler fort pour vivre car leurs manipulateurs profitent de leur pauvreté » de renchérir un autre participant. Que la manipulation provienne d’ici ou  de là, la jeunesse reste le seul espoir de chaque société pour son avenir.

 

                                                                                                                                                                      Thierry BAMPORIKI

 

 

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